Habitat alternatif : lequel choisir et comment s’installer ?

Depuis quelques années, les habitats alternatifs ont le vent en poupe. De plus en plus d’urbains souhaitent quitter leurs logements traditionnels pour se tourner vers des habitats plus petits, moins coûteux et plus écologiques. Mais face à une offre grandissante et à des modèles toujours plus avancés il est facile de se sentir dépassé durant le processus d’achat/construction de votre propre petite maison.

Si vous envisagez d’opter pour habitat alternatif, mieux vaut donc se renseigner sur les différents choix possibles, le cadre juridique, le coût et de nombreuses autres modalités à prendre en compte. Nous explorerons dans cet article tout ce qu’il y a à savoir avant d’acquérir votre habitation alternative !

Cabane dans un arbre

Qu’est-ce qu’un habitat alternatif ?

Un habitat alternatif est un type de logement léger et relativement mobile, construit à partir de matériaux légers, le bois essentiellement. La construction d’un habitat alternatif offre une option souvent écologique et économique.

Les habitats alternatifs sont généralement construits en tant qu’habitat secondaire mobile, mais peuvent également servir de résidences permanentes sans négliger l’aspect du confort.

Types d’habitats alternatifs

Il existe différents types d’habitats alternatifs qui ont chacun leurs avantages et inconvénients :

  • Roulottes : Les maisons sur roues offrent à ses hôtes un niveau de confort et de commodité plus que satisfaisant. En plus d’être personnalisables aux besoins de chacun, leur look retro vous séduira à coup.
  • Tiny house : Probablement le plus en vogue des habitats alternatifs, la tiny house revêt de nombreux avantages : mobilité, praticité, design… Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si elle s’affirme comme le choix numéro 1 des amateurs de petites habitations.
  • Cabanes : Les cabanes sont des habitats permanents relativement abordables à construire vous-même. Contrairement à d’autres options, elles fournissent une protection optimale contre les intempéries et permettent aux occupants de créer un environnement personnel personnalisable selon leurs goûts.
  • Yourtes :  Originaires du Moyen-Orient les yourtes sont désormais populaires partout dans le monde en raison de l’ambiance si particulière qu’elles instaurent. Ces habitats prêts à l’emploi sont idéals pour vivre au plus proche de la nature de façon saisonnière ou si vous souhaitez vous lancer dans la location de gites atypiques.
  • Caravane : Moins attrayante visuellement que les options citées plus haut, la caravane reste un choix pratique et économique pour quiconque privilégiera mobilité au confort.

Chaque profil d’acheteur à ses propres besoins et limites (budget, place…). À vous de bien peser le pour et le contre de chacune de ces solutions pour vous assurer de faire le bon choix.

Avantages et inconvénients

Comme les habitats alternatifs sont fabriqués en suivant une vision minimaliste, ils ont pour avantages d’être :

  • Relativement peu coûteux à la construction (entre 15 000 € et 50 000 € généralement).
  • Rapides à installer (quelques mois pour la plupart des projets).
  • Faciles à transporter.
  • Peu énergivores.

Cependant, ces habitats ne fournissent pas toujours un niveau d’isolation approprié à certaines régions et peuvent être considéré par certains comme étant trop exigus. Si vous craignez ce dernier aspect, mieux vaut tenter l’expérience de la location d’au moins une semaine pour vous faire votre avis.

La récente augmentation du prix des matières premières doit aussi être pris en compte comme pouvant alourdir le coût total des travaux.

Comment construire votre habitat alternatif ?

La construction d’un habitat alternatif commence par la recherche d’un terrain approprié, respectant les restrictions locales en termes d’urbanisme et le budget alloué. Une fois que vous avez choisi un terrain, vous pourrez choisir de construire vous même votre résidence atypique ou laisser la main à un expert en la matière.

Étapes à suivre :

  1. Trouver un terrain adapté : Si vous optez pour un habitat alternatif plutôt stationnaire, il est important de trouver un terrain qui convient à vos besoins (superficie, commodités…) et qui respecte les restrictions locales. À moins d’opter pour une tiny house 100 % autonome, vous devrez veillez au fait de pouvoir la raccorder au réseau d’eau et d’électricité. Assurez-vous également que la zone est exempte de dangers liés aux crues ou aux inondations. S’agit-il d’un terrain constructible ? Pour mener cette étape à bien, vous devrez vous assurer que la municipalité dans laquelle vous souhaitez vous installer n’est pas défavorable à ce genre de démarche.
  2. Rassembler les informations : Si vous souhaitez réaliser ce projet vous-même, vous devrez devenir un véritable expert du type d’habitat que vous voulez bâtir. Vous trouverez de nombreuses ressources un peu partout : livres, vidéos, tutoriels et même des plans sur internet (gratuits et payants) vous indiquant la marche à suivre. Ne sautez pas l’étape de la théorie en réalisant votre propre plan d’aménagement. Il vous permettra de garder le cap tout au long de la construction.
  3. Acheter les matériaux : Une fois que vous avez rassemblé suffisamment d’informations sur votre projet, vous devrez acheter tous les matériaux nécessaires à la construction, tels que le bois, le toit, les meubles etc… Se tenir au courant des prix du marché peut être judicieux pour retarder son projet de quelques mois dans le but de faire des économies considérables.
  4. Commencer la construction : Après avoir collecté tout ce dont vous avez besoin pour commencer le processus de construction, il est temps de se mettre au travail !  Mieux vaut être un minimum bricoleur et avoir du temps libre si vous choisissez cette option. Mais si vous vous en sentez les capacités, le jeu en vaut la chandelle en termes de coût mais aussi de personnalisation et de satisfaction personnelle.

Sinon, il est aussi possible de faire appel à un professionnel de la construction de maisons alternatives. Ce dernier vous proposera ses propres modèles et vous n’aurez qu’à vous soucier du paiement. Certains constructeurs sont plus flexibles et peuvent bâtir des tiny houses personnalisées, voire sur-mesure. Il faudra cependant en payer le prix…

Coûts et délais :

Le prix et les délais de construction d’un habitat alternatif peuvent varier selon le type de structure choisi et le niveau de finition.

  • Les maisons sur roues peuvent être construites en un minimum de temps et sont relativement abordables à construire (entre 10 000 € et 50 000€).
  • Le prix d’une tiny house quant à lui dépend de multiples facteurs mais environnera généralement les 20 000 € à 60 000 € en fonction de votre cahier des charges.
  • Les yourtes sont généralement les moins chères (5 000 € à 10 000 €), mais elles devront être entretenues avec encore plus de précautions.

De manière générale, quelques mois tout au plus suffiront à construire votre habitat alternatif selon vos critères. On compte globalement 4 à 8 mois de la création des plans à la fin des travaux.

Quelles sont les lois régissant les habitats alternatifs ?

Législation française

Si le flou juridique reste de mise en France, une poignée de texte de lois légifère en surface le sujet de la maison mobile :

  • Il est interdit pour les propriétaires fonciers agricoles de construire des habitations alternatives sans demander au préalable un permis spécial à la municipalité locale.
  • La loi Alur oblige les propriétaires de maisons démontables/mobiles à effectuer une déclaration ou un permis d’emménager préalablement à leur installation.
  • Une immobilisation de votre habitat sur une durée de plus de 3 mois devra être accordée par la mairie.

Règlements locaux

La construction ou l’installation d’un habitat alternatif est essentiellement régie par des règlements locaux spécifiques en plus de tenir compte de la législation nationale. Il est donc important de vous assurer que votre projet est conforme aux directives locales avant de procéder à la construction ou à l’installation.

Les règles peuvent varier considérablement selon la zone géographique dans laquelle vous souhaitez poser pied. Certaines mairies accepteront sans contestation les habitats alternatifs alors que d’autres refuseront catégoriquement leur implantation. Il est donc judicieux de jeter un œil aux plans d’urbanisme et de prendre rendez-vous avec le maire ou l’un de ses représentants pour connaître son avis sur le sujet avant d’acheter un terrain. Il est donc bon de préparer un dossier solide pour mettre toutes les chances de votre côté.

Dans certaines juridictions, il peut être nécessaire de produire des plans supplémentaires pour vérifier que votre projet respecte les restrictions locales particulières telles que la protection contre les crues.

Autres considérations

Enfin, il peut être nécessaire de s’assurer que votre habitat alternatif répond aux normes d’hygiène et de sécurité en matière d’eau, d’énergie, de salubrité et de gaz (tout particulièrement si vous souhaitez mettre en location).

Crédits : L’académie du potager en transition

 

Lorsque vous envisagez la construction d’un habitat alternatif, pensez surtout à bien prendre en compte les lois locales en vigueur pour éviter les mauvaises surprises. Hormis cette contrainte, votre volonté suffira à façonner la demeure alternative de vos rêves !

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